Salariés aidants : comment les accompagner ?
Première étape : savoir identifier vos salariés aidants ! Le nombre croissant d’aidants en France nous incite désormais à définir un plan moins au cas par cas ...
La mise en place par un employeur d’un régime collectif frais de santé au profit de ses salariés est devenue obligatoire depuis le 1er janvier 2016. Il existe néanmoins plusieurs cas de dispenses qui peuvent être sollicités par les salariés dans certains cas particuliers, sans remettre en cause le caractère obligatoire du régime frais de santé collectif.
En effet, le caractère obligatoire du contrat est l’une des conditions d’accès aux exonérations sociales et au régime fiscal de faveur. L’employeur doit être vigilant dans la mise en œuvre des cas de dispense, car une application défaillante pourrait remettre en cause le caractère obligatoire du contrat, et les avantages sociaux et fiscaux qui y sont associés.
Le code de la Sécurité Sociale définit les deux types de cas de dispense. D’une part, les dispenses d’ordre public, aussi nommées dispenses de droit, et d’autre part les dispenses facultatives, aussi nommées dispenses conventionnelles ou simples.
Les cas de dispense de droit s’appliquent à tous les salariés. En voici les exemples les plus courants :
Également définie dans le code de la Sécurité Sociale, elle diffère de la dispense de droit par sa condition d’application. Les cas de dispense facultative doivent en effet figurer dans l’acte juridique (DUE, accord collectif ou referendum). En voici les principaux exemples :
Tous les cas de dispense sur service-public.fr
La dispense au contrat frais de santé est toujours à l’initiative du salarié. La demande doit être formalisée et justifiée. L’employeur garde alors trace de cette demande et conserve le justificatif . Ce dernier doit en effet être en mesure de le présenter en cas de contrôle URSSAF.
Lorsque le régime est de type isolé/ famille obligatoire, les salariés doivent s’affilier en fonction de leur situation de famille réelle. Un salarié peut néanmoins demander de dispenser ses ayant-droits. Sous réserve de fournir des justificatifs tous les ans ; il peut alors cotiser au régime isolé. Dans le cas inverse, un contrôle URSSAF pourrait conclure que le régime a un caractère facultatif et non obligatoire. Ce qui remettrait en cause le régime social et fiscal de faveur.
Les cas de dispenses facultatives peuvent être sollicités à tout moment par le salarié si l’acte juridique ne prévoit pas de disposition spécifique. Notre conseil : lorsque l’effectif de la société est conséquent, les équipes RH peuvent encadrer le calendrier des demandes afin de ne pas avoir à gérer ce sujet, potentiellement chronophage, toute l’année.
Le code de la Sécurité sociale prévoit que lorsque le motif du redressement repose sur l’absence de production d’une demande de dispense. Le traitement social et fiscal de faveur ne sera remis en cause que pour les cotisations relatives aux salariés concernés. En revanche, lorsque l’entreprise a déjà fait l’objet d’observations sur l’absence de production d’une demande de dispense lors d’un précédent contrôle, l’inspecteur pourra remettre en cause le régime de faveur pour l’ensemble des salariés en cas de récidive.